Amélioration significative : Air France-KLM réduit sa perte au premier trimestre à 250 millions d’euros Write an article worth 1200 in french

Amélioration significative : Air France-KLM réduit sa perte au premier trimestre à 250 millions d’euros

Le groupe franco-néerlandais Air France-KLM a annoncé une nette amélioration de ses résultats financiers pour le premier trimestre 2025, en réduisant sa perte nette à 250 millions d’euros. Cette performance, bien que toujours déficitaire, marque un progrès remarquable par rapport à la même période l’an dernier, où la compagnie aérienne avait enregistré une perte de 344 millions d’euros. Cette réduction significative du déficit témoigne d’une reprise soutenue du secteur aérien, d’une gestion rigoureuse des coûts et d’une augmentation continue du trafic passagers.

Une dynamique positive malgré un contexte incertain

Le début de l’année 2025 a été marqué par plusieurs défis persistants pour le transport aérien mondial, notamment la hausse des coûts du carburant, les tensions géopolitiques et les incertitudes économiques liées à l’inflation. Toutefois, Air France-KLM semble avoir su naviguer habilement dans ce contexte difficile. Le chiffre d’affaires du groupe a atteint 6,7 milliards d’euros, en hausse de 8,5 % par rapport à l’année précédente. Cette croissance est en grande partie attribuable à une demande robuste pour les voyages, tant en Europe qu’à l’international.

Le PDG du groupe, Benjamin Smith, s’est félicité de ces résultats en soulignant que « les efforts déployés pour améliorer notre efficacité opérationnelle et la forte demande des clients nous ont permis de mieux résister aux pressions économiques ». Il a également réaffirmé les ambitions du groupe de poursuivre ses investissements dans la modernisation de la flotte et l’amélioration de l’expérience client.

Trafic passagers en hausse

Air France-KLM a transporté près de 23 millions de passagers au cours du premier trimestre, soit une augmentation de 6 % par rapport à l’année précédente. La reprise du trafic est particulièrement forte sur les liaisons transatlantiques et vers l’Asie, où les restrictions liées à la pandémie de COVID-19 ont été levées plus tardivement. Le coefficient d’occupation des sièges est également en progression, atteignant 86 %, ce qui reflète une meilleure rentabilité des vols.

Le segment premium, incluant les classes affaires et premières, a connu une hausse notable, notamment grâce à la clientèle d’affaires qui revient progressivement sur les vols long-courriers. Cette tendance est de bon augure pour les marges du groupe, car les billets en classe supérieure génèrent une part importante des revenus.

Réduction des coûts et discipline financière

Parallèlement à l’augmentation des recettes, Air France-KLM a poursuivi ses efforts de réduction des coûts. Le groupe a réussi à limiter l’augmentation des charges d’exploitation à 5 %, malgré l’inflation et la hausse du prix du kérosène. Plusieurs initiatives ont été mises en œuvre pour améliorer la productivité, notamment l’optimisation des rotations d’avions, la numérisation des opérations au sol et des accords de performance avec certains fournisseurs.

La dette nette du groupe s’élève désormais à 5,4 milliards d’euros, contre 5,8 milliards d’euros à la fin de l’année 2024. Cette baisse est un signal positif pour les investisseurs, qui surveillent de près la capacité d’Air France-KLM à restaurer sa solidité financière après les difficultés rencontrées durant la crise sanitaire.

Des perspectives encourageantes pour l’année 2025

Les perspectives pour le reste de l’année 2025 s’annoncent prometteuses, selon les prévisions publiées par le groupe. Air France-KLM s’attend à une poursuite de la croissance du trafic, notamment durant la saison estivale, période traditionnellement très favorable aux compagnies aériennes. L’ouverture de nouvelles routes vers des destinations stratégiques et l’augmentation des fréquences sur certaines lignes à forte demande devraient soutenir la dynamique positive.

Le groupe mise également sur ses partenariats avec d’autres compagnies aériennes, notamment au sein de l’alliance SkyTeam, pour renforcer sa présence sur certains marchés clés. L’extension des accords de partage de code et la coordination des horaires avec des partenaires tels que Delta Air Lines et China Eastern permettent d’améliorer la connectivité pour les clients tout en augmentant les revenus.

Investissements dans la transition écologique

Air France-KLM continue d’investir dans la transition énergétique du secteur aérien, un axe stratégique jugé essentiel à moyen et long terme. Le groupe a récemment confirmé la commande de 50 nouveaux avions de la famille Airbus A320neo et A350, reconnus pour leur faible consommation de carburant et leur impact environnemental réduit.

En parallèle, le recours progressif aux carburants d’aviation durables (SAF) est en hausse. Le groupe vise à intégrer au moins 10 % de SAF dans ses vols d’ici 2030, conformément aux objectifs de décarbonation fixés par l’Union européenne. Ces initiatives sont accompagnées de campagnes de sensibilisation à destination des clients, qui peuvent désormais contribuer à des programmes de compensation carbone au moment de la réservation.

Un climat social plus apaisé

Après plusieurs années marquées par des tensions sociales et des mouvements de grève, la situation semble s’être stabilisée au sein du groupe. Les relations avec les syndicats se sont apaisées, notamment grâce à une politique de dialogue renforcé et des accords collectifs signés sur l’organisation du travail et les conditions salariales.

Cette stabilité sociale constitue un atout majeur pour maintenir la ponctualité des vols, la qualité du service et la satisfaction des clients, des critères essentiels dans un marché concurrentiel où les passagers sont de plus en plus exigeants.

Conclusion : des bases solides pour l’avenir

La réduction de la perte au premier trimestre à 250 millions d’euros représente une avancée significative pour Air France-KLM, qui confirme ainsi son redressement progressif après les années sombres de la pandémie. Grâce à une hausse du trafic, une gestion rigoureuse des coûts, des investissements dans la modernisation de la flotte et une stratégie claire en matière de développement durable, le groupe pose les fondations d’un avenir plus prospère.

Si les défis restent nombreux — instabilité géopolitique, volatilité des prix du carburant, concurrence low-cost —, Air France-KLM semble mieux armé pour y faire face. Les prochains mois seront cruciaux pour confirmer cette dynamique et rassurer les marchés quant à la capacité du groupe à redevenir durablement rentable.